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Prières

01 – Notre père

Notre Père
qui êtes aux cieux
que Ton Nom soit sanctifié
que Ton règne vienne
que Ta Volonté soit faite
sur la terre comme au Ciel
Donne-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour
Pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés
et ne nous laisse pas succomber à la tentation
mais délivre-nous du Mal
Ainsi soit-il

02 – Credo

Je crois en un seul Dieu
le Père Tout-Puissant, créateur du Ciel et de la terre
de l’Univers visible et invisible
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ
le Fils unique de Dieu
né du Père avant tous les siècles
Il est Dieu, né de Dieu
Lumière née de la Lumière
Vrai Dieu né du Vrai Dieu
Engendré, non pas créé de même nature que le Père
et par Lui tout a été fait.
Pour nous les hommes et pour notre Salut
il descendit du Ciel
Par l’Esprit Saint il a pris chair de la Vierge Marie
et s’est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate
il souffrit sa Passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour
conformément aux Ecritures
et Il monta au Ciel;
Il est assis à la droite du Père
Il reviendra dans la Gloire
pour juger les vivants et les morts
et son règne n’aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit Saint
qui est Seigneur et qui donne la Vie
Il procède du Père et du Fils
Avec le Père et le Fils
il reçoit même adoration et même Gloire
Il a parlé par les Prophètes
Je crois en l’Eglise Une, Sainte, Catholique
et Apostolique
Je reconnais un seul Baptême
pour le Pardon des péchés
J’attends la résurrection des morts
et la Vie du monde à venir
AMEN

03 – Tu es vivant

Souviens-toi, Seigneur de celle que
Tu nous avais donnée
et de tous ceux qu’elle a rejoints.
Comme elle aimait le faire pour la rencontre,
c’est elle qui nous rassemble ce matin pour
célébrer son arrivée dans la Vie de Dieu.
De nous tous ici rassemblés,
souviens-toi, Seigneur !
De toute cette affection donnée et reçue,
que Ton Amour a consacrée pour toujours,
Seigneur, souviens-toi !

04 – Part de ce monde âme chrétienne

Part de ce monde âme chrétienne
Au nom de dieu le père tout puissant qui t’a créée
Au nom de Jésus-Christ qui à souffert pour toi
Au nom du saint esprit qui a été répandu en toi
Au nom des anges et des archanges
Au nom des trônes et des dominations
Au nom des principautés et des puissances célestes
Au nom des chérubins et des séraphins
Au nom de tout le genre humain qui a été accueilli par dieu
Au nom des patriarches et des prophètes
Au nom des patriarches et des prophètes
Au nom des apôtres et des martyres
Au nom des confesseurs et des évêques
Au nom des prêtres et des lévites
Et de toute la hiérarchie de l’église
Au nom des moines et des anachorètes
Au nom des vierges et des fidèles
Qu’aujourd’hui ta place soit établie dans la paix
Et que ta demeure soit dans la Jérusalem céleste

Pontifical romain Moyen-Âge

05 – Prière pour continuer la route

Sur le chemin de ce qu’on appelle la vie,
Se croisent et s’épousent à longueur de temps
Mort et vie, deuil et naissance
Trou noir et renaissance
Pleurs et rires, angoisse et paix
Vertige et assurance, fragilité et force,
Indifférence et tendresse,
Incertitude et convictions, tous les « à quoi bon ? »
et tous les « pourquoi pas ? »…
Ainsi va la vie aux cent couleurs de nuit et de soleil.
Dieu pèlerin embusqué
Dans notre aventure humaine
Tu es de tous les voyages
Tu es sur nos grand-routes et nos chemins de traverse.
Sur nos terres ensoleillées
Et dans nos bas-fonds obscures
Présent à toutes nos aurores et tous nos crépuscules
Reste avec nous quand il fait jour et quand il fait nuit.

Anonyme

06 – Nous n’avons jamais su ce que tu pensais

Nous n’avons jamais su ce que tu pensais Sur plein de choses pourtant essentielles. Tu ne nous parlais jamais de Dieu, Mais tu allais à l’église de temps en temps Pour dire adieu à tes amis quand ils mouraient, Pour partager la joie de ceux qui se mariaient, Pou accueillir les enfants de la famille ou des amis, Quand on les baptisait. Et pour les retrouver plus tard Quand ils faisaient leur première communion.
Aujourd’hui nous, tes proches, nous te disons adieu, Nous espérons que, silencieusement, Tu as rejoint ceux que tu aimais, Ceux dont tu as partagé le travail, les soucis, Ceux que tu as aidés ou qui t’avaient rendu service.
Demain nous aussi nous partirons Sans avoir terminé notre travail, Nous laisserons sans doute des choses à faire, Nous abandonnerons nos travaux entrepris Que d’autres à notre place poursuivront.
Mais ce jour-là, nous espérons te retrouver, Et nous viendrons silencieusement nous asseoir auprès de toi Dans la maison du Père.

Anonyme

07 – C’est bien naturel

Quand on pense à ton grand âge C’est bien naturel Que tu sois parti(e)
Nous nous y attendions : Il y avait si longtemps Que tu souffrais Que tu t’affaiblissais Et que tu nous disais : Mon heure est proche.
Pourtant nous souffrons Car ceux qu’on aime n’ont pas d’âge On les aime, c’est tout.
Tu retrouves maintenant Ceux que tu as aimés Certains sont partis déjà Depuis bien longtemps. Nous ne les connaissons pas Mais tu nous en parlais : Maintenant tu les vois.
Pour toi le Christ, la Vierge Marie, Et tous les saints vont accourir Ils te prennent par la main Pour te mener au Père.

Anonyme

08 – Pour toi…

Pour toi, (Prénom du défunt), mon époux et fidèle compagnon de nos joies et de nos épreuves en cette vie, je te redis tout mon amour.
Prions le Seigneur.

Pour nous, tes enfants, tu demeures à jamais avec nous et tu continues de nous accompagner sur nos routes.
Prions le Seigneur.

Pour toi, qui es notre grand-père, nous gardons ton souvenir au plus profond de nos coeurs.
Prions le Seigneur.

Pour toi, (Prénom du défunt) tous tes parents et amis te redisent en ce jour l’affection et l’amitié qu’ils te portent.
Prions le Seigneur.

Pour tous les hommes, afin que leur vie sur la terre devienne plus fraternelle et plus juste, ensemble, prions
Anonyme

09 – Pour la mort d’un grand père

Nous l’avons tellement aimé, Lui qui était si heureux de vivre Avec ceux qu’il aimait, Lui qui était si heureux de laisser entrer le soleil Dans sa maison, et dans son cœur, Lui qui était si heureux des rencontres familiales Lui qui était si plein de tendresse et de délicatesse. Accueille-le Dieu miséricordieux dans ton Royaume Et ne nous laisse pas seuls, Seigneur, au fond de notre tristesse Aide-nous à supporter le vide creusé parmi nous.
Toi qui aurais tant aimé, grand-père Voir grandir tes petits enfants, Ils sont là, dans nos vies, dans nos cœurs, Comme le dernier cadeau que nous pouvons t’offrir ? Plus tard ils chanteront peut être « maintenant je m’en souviens C’était toi, grand-père, Qui venait me prendre la main Mais quand tu es parti sur ton bateau de pierre Ce jour là j’ai compris qu’en fermant tes paupières C’est tout un paradis que l’on a mis en terre »
En nous appuyant les uns sur les autres En faisant confiance à la vie Nous continuerons à t’aimer Toi que nous pleurons Et nous te garderons présent parmi nous
Seigneur donne-lui dans ton Royaume La douceur et la paix du cœur Seigneur donne-nous sur cette terre La douceur et la paix du cœur – amen
Anonyme

10 – Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens

Frères,
nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance
au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ;
Il ne faut pas que vous soyez abattus
comme ceux qui n’ont pas d’espérance.
Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité;
de même, nous le croyons,
ceux qui se sont endormis en Jésus,
Dieu, à cause de Jésus, les emmènera avec le Seigneur.
Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur.
Retenez ce que je viens de dire,
et réconfortez-vous les uns les autres.

11 – Lecture de la première lettre de saint Jean

Frères,
parce que nous aimons nos frères,
nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie.
Celui qui n’aime pas reste dans la mort.
A ceci nous avons reconnu l’Amour :
c’est que Jésus a donné sa vie pour nous ;
et nous aussi,
nous devons donner notre vie pour nos frères.
Celui qui a de quoi vivre en ce monde,
s’il voit son frère dans le besoin sans se laisser attendrir,
comment l’amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ?
Mes enfants,
nous devons aimer :
non pas avec des paroles et des discours,
mais par des actes et en vérité.
En agissant ainsi,
nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité,
et devant Dieu nous aurons le cœur en paix ;
notre cœur aurait beau nous accuser,
Dieu est plus grand que notre cœur,
et il connaît toutes choses.

Saint Jean

12 – L’amour ne disparaît jamais

L’amour ne disparaît jamais, la mort n’est rien.
Je suis seulement passé(e) dans la pièce à côté.
Je suis moi, tu es toi.

Ce que nous étions l’un pour l’autre nous le sommes toujours. Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné.

Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas un ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste.

Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Prie, souris, pense à moi.
Prie pour moi.

Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été,
sans emphase d’aucune sorte,
sans une trace d’ombre.

La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié.
Elle est ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.

Pourquoi serais-je hors de ta pensée ?
Simplement parce que je suis hors de ta vie ?

Je t’attends, je ne suis pas loin,
Juste de l’autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien.

Chanoine Henry Scott-Holland

13 – L’adieu

J’ai cueilli ce brin de bruyère
L’automne est morte souviens-t’en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de bruyère
Et souviens-toi que je t’attends

Guillaume Apollinaire

14 – Le temps l’horloge

L’autre jour j’écoutais le temps
qui passait dans l’horloge
Chaînes, battants et rouages
il faisait plus de bruit que cent
au clocher du village
et mon âme en était contente.
J’aime mieux le temps s’il se montre
que s’il passe en nous sans bruit
comme un voleur dans la nuit

Jean Tardieu

15 – Rien qu’un petit mot

Rien qu’un petit mot pour te dire que l’on ne t’oubliera pas,
que l’on se souvient toujours de tes cheveux blonds,
de tes yeux bleus, de ton sourire radieux.

Rien qu’un petit mot pour te demander de nous aider
à surmonter les rudes épreuves d’ici-bas.
Pour te supplier de nous envoyer, du plus profond de ta victoire,
ce petit morceau de bonheur, qui s’est perdu dans le labyrinthe de la haine.

Rien qu’un petit mot pour t’implorer d’effacer les fissures,
les injures, les obstacles, les incompréhensions.
Pour te rappeler que l’on compte sur toi,
que l’on a besoin de ta force, de ta foi,
enfin, rien qu’un petit mot pour t’affirmer que l’on t’aime
d’un amour si puissant que le plus grand palais,
que le plus pur rubis, n’est, en comparaison, qu’éphémère beauté.

Pierre Cocheteux

16 – La Résille

Est-ce la pluie ? Ou seulement le vent
Qui s’amuse à froisser le feuillage des arbres ?
Je vais à la croisée et je regarde
Le jardin immobile et l’oiseau tournoyant.

Hirondelle, pourquoi veux-tu partir si vite
Et laisser ton nid vide ?
Rien ne presse,
Puisque la rose est toujours vive
Et le jasmin de Virginie.

Reste un peu plus ici, reste,
Et trace sans arrêt sur ce fond gris et vert
De campagne et de ciel
La résille magique où se perd
Le poids de mon souci.

Reste jusqu’à la fin de cet automne, reste,
Car quand tu reviendras, ô ma charmante amie,
Ce vieil homme sera-t-il encore à sa fenêtre,
Ou bien à jamais endormi ?

Tristan Klingsor

17 – Demain, dès l’aube…

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor HUGO

18 – Ecoutez la chanson bien douce

Ecoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire,
Elle est discrète, elle est légère :
Un frisson d’eau sur de la mousse !

La voix vous fut connue (et chère ?)
Mais à présent elle est voilée
Comme une veuve désolée,
Pourtant comme elle encore fière,

Et dans les longs plis de son voile,
Qui palpite aux brises d’automne.
Cache et montre au coeur qui s’étonne
La vérité comme une étoile.

Elle dit, la voix reconnue,
Que la bonté c’est notre vie,
Que de la haine et de l’envie
Rien ne reste, la mort venue.

Elle parle aussi de la gloire
D’être simple sans plus attendre,
Et de noces d’or et du tendre
Bonheur d’une paix sans victoire.

Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame.
Allez, rien n’est meilleur à l’âme
Que de faire une âme moins triste !

Elle est en peine et de passage,
L’âme qui souffre sans colère,
Et comme sa morale est claire !…
Ecoutez la chanson bien sage.

Paul Verlaine

19 – Ami attends-moi

Lorsqu’un vivant nous quitte, ému, je le contemple ;
Car entrer dans la mort, c’est entrer dans le temple ;
Et quand un homme meurt, je vois distinctement
Dans son ascension mon propre avènement.
Ami, je sens du sort la sombre plénitude ;
J’ai commencé la mort par de la solitude ;
Je vois mon profond soir vaguement s’étoiler ;
Voici l’heure où je vais aussi, moi, m’en aller,
Mon fil, trop long, frissonne et touche presque au glaive ;
Le vent qui t’emporta doucement me soulève,
Et je vais suivre ceux qui m’aimaient, moi banni.
Leur œil fixe m’attire au fond de l’infini.
J’y cours. Ne fermez pas la porte funéraire.

Victor Hugo

20 – Permanences

Je vivrai par-delà la mort,
Je chanterai à vos oreilles
Même après avoir été emporté,
Par la grande vague de la mer
Jusqu’au plus profond de l’océan.
Je m’assiérai à votre table
Bien que mon corps paraisse absent,
Je vous accompagnerai dans vos champs,
Esprit invisible.
Je m’installerai avec vous devant l’âtre,
Hôte invisible aussi.
La mort ne change que les masques
Qui recouvrent nos visages.
Le forestier restera forestier,
Le laboureur, laboureur,
Et celui qui a lancé sa chanson au vent
La chantera aussi aux sphères mouvantes.

Khalil Gibran

21 – Je vous salue Marie

Je vous salue Marie
pleine de Grâces
le Seigneur est avec toi
Tu es bénie entre toutes les femmes
et Jésus le fruit de tes entrailles
est béni
Sainte Marie
Mère de Dieu
Priez pour nous
pauvres pécheurs
Maintenant et à l’heure de notre mort
Amen

22 – Acte de contrition

Je confesse à Dieu
le Père Tout Puissant
à la bienheureuse Marie, toujours vierge
à Saint Michel Archange
à Saint Jean-Baptiste
aux apôtres Saint Pierre et Saint Paul
à tous les Saints
et à vous mon Père
que j’ai beaucoup péché
par pensée, par parole, par action et par omission
c’est ma faute !
c’est ma faute !
c’est ma très grande faute !
c’est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie, toujours vierge
Saint Michel Archange
saint Jean Baptiste
les apôtres Saint Pierre et Saint Paul
tous les Saints
et vous mon père
de prier pour moi le Seigneur notre Dieu
Que le Dieu Tout Puissant nous fasse Miséricorde
qu’il nous pardonne nos péchés
et nous conduise à la Vie Eternelle
Amen
Que le Seigneur Tout Puissant et miséricordieux
nous accorde le Pardon,
l’Absolution
et la rémission de nos péchés
et nous conduise à la Vie Eternelle
Amen

23 – Prière

Dieu notre Père, nous voici rassemblés pour te prier. La mort nous a frappés en nous enlevant celui que nous aimons, et voici qu’il y a au fond de notre cœur comme un grand vide, comme une blessure. Nous sommes là, avec notre désarroi, notre peine, nos questions. Ce soir, nous nous souvenons de la parole de Jésus « Je suis la résurrection et la vie. » Nous voulons réveiller notre espérance et croire que celui qui vient de nous quitter habite désormais dans ta maison et qu’un jour nous le retrouverons. Ô Dieu notre Père, viens essuyer nos larmes, console notre cœur et fais grandir notre espérance jusqu’au jour de nos retrouvailles dans ton Royaume. Par le Christ, Jésus, notre Seigneur. Amen.
Intercession
La croix du Christ préside à notre prière. Jésus a traversé l’agonie et la mort. Il sait d’expérience ce qu’il en coûte à l’homme. Nous pouvons nous tourner vers lui et lui confier notre peine. Les intentions peuvent être confiées à quelques personnes. Les participants répètent chaque fois : « prends pitié de nous ! » Seigneur Jésus, toi qui as pleuré au tombeau de ton ami Lazare, prends pitié de nous. Seigneur Jésus, toi qui as connu l’abandon et la solitude aux heures difficiles de ton agonie, prends pitié de nous. Seigneur Jésus, toi qui as accepté de faire la vérité jusqu’à en perdre ta vie, prends pitié de nous. Seigneur Jésus, toi qui as remis ta vie avec confiance entre les mains du Père, prends pitié de nous. Seigneur Jésus, toi qui as su consoler tes amis au-delà de ta propre souffrance, prends pitié de nous. Seigneur Jésus, toi que le Père a relevé de la mort et qui nous donnes l’espérance de la résurrection, prends pitié de nous.
Prière
Les mots nous manquent, Seigneur, nous sommes dans l’épreuve. Accepte notre silence comme une prière pour notre frère que tu connais et que tu aimes. Son chemin le conduit maintenant jusqu’à toi : accueille-le dans la clarté et la paix de ton Royaume. Et que ton amour soit pour nous lumière sur la route jusqu’au jour où tu nous réuniras auprès de toi pour les siècles des siècles. Amen.

24 – Prière de Saint Augustin

Ne pleure pas, si tu m’aimes !
Si tu savais le don de Dieu et ce que c’est que le ciel !
Si tu pouvais d’ici entendre le chant des Bienheureux,
et me voir au milieu d’eux !
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux
les immenses horizons et les nouveaux sentiers où je marche!
Si, un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté
devant laquelle toutes les beautés pâlissent !
Quoi… ? tu m’as vu… tu m’as aimé dans le pays des ombres
et tu ne pourrais ni me revoir ni m’aimer
dans le pays des immuables réalités ?
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens
comme elle a brisé ceux qui m’enchaînaient,
et quand, un jour que Dieu seul connaît et qu’il a fixé
ton âme viendra dans ce ciel ou l’a précédée la mienne…
ce jour-là, tu me reverras et tu retrouveras mon affection purifiée.
A Dieu ne plaise qu’entrant dans une vie plus heureuse,
je sois infidèle aux souvenirs et aux vraies joies
de mon autre vie et sois devenu moins aimant !
Tu me reverras donc, transfiguré dans l’extase et le bonheur,
non plus attendant la mort,mais avançant, d’instant en instant,avec toi,
dans les sentiers nouveaux de la lumière et de la Vie !
Alors… essuie tes larmes, et ne pleure plus… si tu m’aimes… !

25 – Hier aujourd’hui et demain

Nous avions ensemble fait tant de choses. Et voilà que maintenant tu nous quittes.
Nous avons mangé, bu avec toi, nous avons partagé les soucis et les travaux quotidiens.
Avec toi, nous avons partagé tant de projets et tant d’espoirs;
Il y a tant de choses encore que nous aurions voulu faire ensemble.
Mais cela semble s’arrêter aujourd’hui et ce n’est plus ensemble que nous allons réaliser ce que tu espérais. Nous voudrions nous souvenir de toi, continuer de travailler à tout ce que tu attendais, à tout ce que tu espérais.
Comme un mur, la mort nous sépare, de toi, comme le souffle du vent qui balaie les obstacles, notre amitié, notre affection et notre espérance s’en iront te rejoindre là où désormais tu nous attends près de Dieu.

Anonyme Paroisse St Michel du Drac

26 – La mort, et après

Qui pourra me dire la vie après la mort ? Qui saura trouver les mots de l’au-delà ? Qui pourra donner une réponse à ma question ?
La mort Face à cette inconnue J’imagine, je rêve Je projette mes désirs les plus secrets Et j’ai peur.
J’aimerais avoir la certitude que tout ce que j’ai vécu Mes amours, mon travail, ma vie, Ne seront jamais anéantis, effacés à tout jamais Car la mort ce sont des pleurs, un mur, une fin.
Jésus Christ, tu as vécu ce chemin d’homme Tu as partagé le poids de la souffrance et du deuil Mais sur ta route Tu s semé les germes de l’espérance Ta vie, Ta mort, Ta résurrection me l’ont appris :
La mort est un passage, la mort est une naissance.

Anonyme

27 – Pour la mort d’une être chère

Une flamme qui s’éteint, disent les voisins. Disparition éternelle, ont dit les officiels. Tristesse de l’absence, dit la famille.
Pourquoi tous ces gens parlent-ils de ce qu’ils ne connaissent pas ? Le corps sans souffle, c’est affreux. C’est vrai, nous sommes tentés de révolte. La peine de notre cœur est immense.
Mais si ce corps était animé de ton souffle, Seigneur, Tu ne l’as pas crée pour l’amener au néant. Le cœur bat ailleurs que dans cette poitrine. L’esprit et l’amour revivent en un corps nouveau. Tu es créateur. Tu recrées ce qui nous parait mort. Absence apparente, présence que nous pouvons saisir.
Amour ineffacé, agrandi à ta dimension. Résurrection plus belle que tous nos rêves. De nouveau solitaires, nous te disons : « nous souffrons, Seigneur ». Sans désespoir.
Souffrance et espérance cohabitent en mon cœur. Nous refusons la mort.
Toi aussi, Seigneur, Tu en es vainqueur. Au mort, tu donnes la vie. A nous, tu donnes la paix. Seigneur, tu es la vie. Nos cœurs entre tes mains, pour les unir en ton amour.
Anonyme

28 – Versets religieux

« Tristes et long sont les jours
Depuis que tu nous as quittés.
Que ton repos soit doux
Comme ton cœur fut bon et généreux
Dans nos cœurs tu resteras
Toujours vivant »

« Simple et discrète a été sa vie.
Grande sa foi,
Que dieu lui donne la paix
Eternelle »

« Sur le seuil de sa maison
Notre père t’attend
Et les bras de dieu
S’ouvriront pour toi »

« Quand les portes de la vie
S’ouvriront devant nous,
Dans la paix de dieu
Nous te reverrons »

« Jour sans lumière ou tu es parti
Sans avoir pu nous dire au revoir
Mais ton souvenir toujours présent
Restera à jamais gravé dans nos cœurs »

« Tu nous a quittés
Toi que nous avons tant aimé.
Repose maintenant en paix
Au revoir pour l’éternité »

« L’Eternel est mon berger
Je ne manquerai de rien »

« « Je suis la Résurrection de la vie
Celui qui vit et crois en moi
Même s’il meurt : vivra »

« Tu nous a fait éprouver bien des
Détresses et des malheurs : mais tu
nous redonneras la vie »

29 – Lecture du livre des Lamentations

J’ai oublié le bonheur,
la paix a déserté mon âme!
Et j’ai dit :  » Toute mon assurance a disparu
avec l’espoir qui me venait du seigneur.  »
Revenir sur la misère ou je m’égare,
c’est de l’amertume et du poison!
sans trêve, mon âme y revient,
et je la sens défaillir.
Mais voici que je rappelle en mon cœur
ce qui fait mon espérance :
les bontés du seigneur ne sont pas épuisées,
ses miséricordes ne sont pas finies ;
elles se renouvellent chaque matin,
car sa fidélité est inlassable.
je me dis :  » Le seigneur est mon partage,
c’est pourquoi j’espère en lui.  »
Le seigneur est bon pour qui se tourne vers lui,
pour celui qui le recherche.
c’est une bonne chose d’attendre en silence
le secours du seigneur.

30 – Psaume

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !

Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l’homme te craigne.

J’espère le Seigneur de toute mon âme ;
je l’espère, et j’attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur
plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
Plus qu’un veilleur ne guette l’aurore,
attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l’amour ;
près de lui, abonde le rachat.
C’est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.
Psaume 129
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.

Psaume 22

31 – Tu es vivant

Tu ne parles plus mais tu es vivant.
Tu ne bouges plus mais tu es vivant.
Tu ne souris plus mais en arrière de tes yeux tu me regardes.
De très loin ?
Peut-être de très près, je ne sais rien de ces distances.
Je ne sais plus rien de toi, mais tu sais maintenant davantage de choses sur moi.

Tu es en Dieu.

Je ne sais pas ce que cela peut vouloir dire
mais sûrement ce que tu voulais
et ce que je veux pour toi. Je le crois.
Toute ma foi, je la rassemble
Elle est maintenant mon seul lien avec toi.

Jésus, donne-moi de croire à ta victoire sur la mort
Celui que j’aime veut entrer dans ta joie.
S’il n’est pas prêt, je te prie pour lui.
Achève sa préparation.
Pardonne-lui comme tu sais pardonner.

Aide-moi à vivre sans sa voix, sans ses yeux,
Que je ne le déçoive pas
maintenant qu’il va me voir vivre et m’attendre.

André Sève.

32 – Poème Brésilien

Une nuit, j’ai eu un songe.

J’ai rêvé que je marchais le long d’une plage, en
compagnie du Seigneur.

Dans le ciel apparaissaient, les unes après les autres,
toutes les scènes de ma vie.

J’ai regardé en arrière et j’ai vu qu’à chaque
scène de ma vie, il y avait deux paires de traces sur le sable:
L’une était la mienne, l’autre était celle du Seigneur.

Ainsi nous continuions à marcher, jusqu’à ce que tous
les jours de ma vie aient défilé devant moi.

Alors je me suis arrêté et j’ai regardé en arrière.
J’ai remarqué qu’en certains endroits, il n’y avait
qu’une seule paire d’empreintes, et cela correspondait
exactement avec les jours les plus difficiles de ma vie,
les jours de plus grande angoisse, de plus grande peur
et aussi de plus grande douleur.

Je l’ai donc interrogé :  » Seigneur… tu m’as dit que tu
étais avec moi tous les jours de ma vie et j’ai accepté
de vivre avec Toi. Mais j’ai remarqué que dans les pires
moments de ma vie, il n’y avait qu’une seule trace de pas.
Je ne peux pas comprendre que tu m’aies laissé seul
aux moments où j’avais le plus besoin de Toi.  »

Et le Seigneur répondit :  » Mon fils, tu m’es tellement
précieux ! Je t’aime ! Je ne t’aurais jamais abandonné,
pas même une seule minute !

Les jours où tu n’as vu qu’une seule trace de pas sur le
sable, ces jours d’épreuves et de souffrances, eh bien:
c’était moi qui te portais.  »

Poème Brésilien

33 – Une fenêtre ouverte

La nuit n’est jamais complète
Il y a toujours, puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin
Une fenêtre ouverte,
Une fenêtre éclairée,
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, faim à satisfaire
Un cœur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs
Une vie, la vie à partager

Paul Eluard

34 – Vous m’avez dit, tel soir…

Vous m’avez dit, tel soir, des paroles si belles
Que sans doute les fleurs, qui se penchaient vers nous,
Soudain nous ont aimés et que l’une d’entre elles,
Pour nous toucher tous deux, tomba sur nos genoux.

Vous me parliez des temps prochains où nos années,
Comme des fruits trop mûrs, se laisseraient cueillir ;
Comment éclaterait le glas des destinées,
Comment on s’aimerait, en se sentant vieillir.

Votre voix m’enlaçait comme une chère étreinte,
Et votre coeur brûlait si tranquillement beau
Qu’en ce moment, j’aurais pu voir s’ouvrir sans crainte
Les tortueux chemins qui vont vers le tombeau.

Émile VERHAEREN

35 – A Théophile Gautier

… Je te salue au seuil sévère du tombeau.
Va chercher le vrai, toi qui sus trouver le beau.
Monte l’âpre escalier. Du haut des sombres marches,
Du noir pont de l’abîme on entrevoit les arches ;
Va ! Meurs ! La dernière heure est le dernier degré.
Pars, aigle, tu vas voir des gouffres à ton gré ;
Tu vas voir l’absolu, le réel, le sublime.
Tu vas sentir le vent sinistre de la cime
Et l’éblouissement du prodige éternel.
Ton olympe, tu vas le voir du haut du ciel,
Tu vas, du haut du vrai, voir l’humaine chimère,
Même celle de Job, même celle d’Homère,
Âme, et du haut de Dieu tu vas voir Jéhovah.
Monte ! Esprit ! Grandis, plane, ouvre tes ailes, va !

Victor HUGO

36 – Ma morte vivante

Dans mon chagrin, rien n’est en mouvement
J’attends, personne ne viendra
Ni de jour, ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même

Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière
Ma bouche s’est séparée de ta bouche
Ma bouche s’est séparée du plaisir
Et du sens de l’amour, et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n’avanceront plus, il n’y a plus de route
Ils ne connaîtront plus mon poids, ni le repos

Il m’est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j’ai crue infinie

Et l’avenir mon seul espoir c’est mon tombeau
Pareil au tien, cerné d’un monde indifférent
J’étais si près de toi que j’ai froid près des autres.

Paul Eluard

37 – Promesse pour demain

Entre tous mes tourments entre la mort et moi
Entre mon désespoir et la raison de vivre
Il y a l’injustice et ce malheur des hommes
Que je ne peux admettre il y a ma colère
Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne
Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce
Le pain le sang le ciel et le droit à l’espoir
Pour tous les innocents qui haïssent le mal
La lumière toujours est tout près de s’éteindre
La vie toujours s’apprête à devenir fumier
Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini
Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe
Et la chaleur aura raison des égoïstes
Leurs sens atrophiés n’y résisteront pas
J’entends le feu parler en riant de tiédeur
J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert
Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé
Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue.

Paul Eluard

38 – Agneau de Dieu

Agneau de Dieu
qui efface les péchés du monde
Prends pitié de nous
Agneau de Dieu
qui efface les péchés du monde
Prends pitié de nous
Agneau de Dieu
qui efface les péchés du monde
Donne nous la Paix

39 – Gloire à Dieu

Gloire à Dieu dans le Ciel
et Paix sur la terre aux hommes qui L’aiment
Nous Te louons
Nous Te bénissons
Nous T’adorons
Nous Te glorifions
Nous Te rendons grâce pour Ton immense Gloire
Seigneur Dieu, Roi du Ciel, Père Tout Puissant
Seigneur, Fils unique Jésus-Christ
Seigneur Dieu, agneau de Dieu, Fils du Père
Toi qui enlèves le péché du monde
Prends pitié de nous
Toi qui enlèves le péché du monde
Reçois notre prière
Toi qui es assis à la droite du Père
Prends pitié de nous
Car Toi seul es Saint, Toi seul es Seigneur
Toi seul es le Très Haut Jésus-Christ
avec le Saint Esprit
dans la Gloire de Dieu le Père
Amen

40 – La fermeture du cercueil

Un visage disparaît
Arrachement et espérance
Puisse-t-il voir Dieu
Et puissions-nous le revoir

– Après tous nos regards qui ont croisé le sien, accorde-lui, Seigneur, de contempler ton visage.
R. Accorde-lui, Seigneur, de contempler ton visage.
– Après la joie et l’amour qui ont illuminé sa vie. R.
– Après les peines et les larmes qui ont obscurci ses yeux. R.
– Après le péché qui a terni son regard. R.
– Il (elle) a cherché la vérité dans la droiture de sa conscience. R.
– Il (elle) a cru en toi, sans jamais t’avoir vu. R.
Parole de Dieu:
Vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors, vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire. (Col.3,3-4)

41 – Pour celui qui doutait

Seigneur, Ton disciple saint Paul nous dit :
 » Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur.  »
Nous croyons que toute vie vient de Toi et que la mort n’est qu’un passage.
Mais nous t’en prions, fortifie notre espérance, afin que nous ne nous croyions jamais abandonnés de Toi.
Tu nous guideras aux sentiers de Vie, tu nous ouvriras ta maison, Seigneur.
Christ, dans la mort de chaque être humain se réalise une mystérieuse communion avec Ta mort sur la croix. Nous Te prions pour (Prénom du défunt), qui, par le baptême, est devenu membre de Ton corps. Qu’il passe avec Toi, Seigneur, de la mort à la Vie.
Tu nous guideras aux sentiers de Vie, tu nous ouvriras ta maison, Seigneur.
Seigneur, nous Te prions pour ceux qui souffrent et pour ceux qui se dévouent sans cesse à leur chevet. Aide-les à Te reconnaître malgré leurs angoisses et leurs incompréhensions.
Et pour tous les hommes afin que leur chemin sur la terre devienne plus fraternel et plus juste.

42 – Pour évoquer la mort d’une grand-mère

Un cœur de mamy, ça veut du bonheur
Du bonheur pour tous ses enfants.
Un coeur de mamy, ça a toujours peur,
Ca tremble pour petits et grands :
Ca se laisse grignoter par la vie et les événements.
Un coeur de mamy, ça donne sans compter :
C’est toujours un coeur de maman.
Un coeur de mamy, ça n’aime pas la solitude.
C’est hospitalier, comme les Béatitudes ;
Ca aime les visites.
« Ne partez pas, vous avez le temps. »
« Encore un biscuit » « Restez encore un instant ».
Ca aimerait une bise :
Mais les jeunes en ont-ils le temps ?
Un coeur de mamy, ça ne vieilli pas.
Ca veut s’accrocher. C’est parfois bien las !
Un coeur de mamy, c’est plein de finesse ;
Ca sait deviner : ça voit la tristesse.
Ca sait regarder, sans oser rien dire.
C’est plein de bonté : ça vit de souvenirs.
Un coeur de mamy, ça se dit :
« je ne voudrais pas partir »
Reste pour aimer,
Même vieux, ça ne veut pas mourir.
Demain oui peut-être.
Mais non, non pas aujourd’hui.
Ca veut être là pour les fêtes.
Voir grands et petits : consoler, encourager.
Un coeur de Mamy, c’est disponible, pas pressé ;
ça ne pense qu’à donner.
ça a de l’expérience
ça doit rester longtemps,
Pour donner confiance dans la vie à ses petits enfants.

Anonyme
Paroisse St Michel du Drac

43 – Ne pleurez pas ces funérailles

Ne pleurez pas ces funérailles
Ces funérailles sont des funérailles saintes
Cette mort donne la vie
Ici le ciel s’ouvre
Aucune trace de damnation
N’est pas sauvé qui l’a demandé
N’est pas récompensé qui a concouru
Tout est grâce du miséricordieux
Qui donne sans que l’on concourre
Qui couronne sans que l’on combatte

Missel de Paris – 1738
Séquence pour les obsèques d’un enfant

44 – Nous voudrions dire notre espérance

Nous voudrions dire notre espérance, mais les paroles se serrent dans notre gorge. Nous voudrions crier, mais aucun cri ne vient. Nous voudrions aimer, mais seul le poids de notre peine et le bruit de nos larmes témoignent que nous vivons encore.
Mais où es-tu Seigneur, et qui nous dit qu’avec nous Tu partages ce moment ? Rien n’est plus possible que l’espoir, que payer le prix de cette espérance. Je souhaite la paix. Cette paix doit prendre la place de la vie qui m’abandonne – je ne sais plus qu’espérer d’autre, je ne sais plus rien de l’avenir qui m’attend ni même s’il est un avenir.
Je désire quelqu’un sans connaître son nom : est-il ce que j’espère ?
Je ne sais, mais que la paix enfin illumine ma solitude.

Anonyme

45 – Prière d’espérance

Je désirerais et cela très ardemment que mon départ ne soit pas pour ceux que j’aime une désespérance. Je voudrais que ma famille, mes amis, aujourd’hui rassemblés, pensent à moi comme à quelqu’un qui les a beaucoup et tendrement aimés, et qui les aime encore. Je suis tout simplement partie un peu avant eux pour le pays de vie, de lumière, de paix et d’amour, où je les attends. Que leur vie terrestre continue tranquillement, paisiblement, jusqu’au jour où, pour eux aussi, la porte s’ouvrira. Je voudrais qu’ils acceptent ma mort, comme une chose très simple, très naturelle ».
Anonyme

46 – Un grand amour m’attend

Ce qui se passera de l’autre côté quand tout pour moi aura basculé dans l’éternité… Je ne le sais pas ! Je crois, je crois seulement qu’un grand amour m’attend.
Je sais pourtant qu’alors, pauvre et dépouillé, je laisserai Dieu peser le poids de ma vie, mais ne pensez pas que je désespère… Non, je crois, je crois tellement qu’un grand amour m’attend.
Si je meurs, ne pleurez pas, c’est un amour qui me prend paisiblement. Si j’ai peur… et pourquoi pas ? Rappelez-moi souvent, simplement, qu’un grand amour m’attend.
Mon Rédempteur va m’ouvrir la porte, de la joie, de sa lumière. Oui, Père, voici que je viens vers toi. Comme un enfant, je viens me jeter dans ton amour, ton amour qui m’attend.
Anonyme

47 – Prière pour la paix

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, Là où est la haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union. Là où est l’erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie.O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
Prière attribuée à Saint François d’Assise

48 – Prions

Seigneur Jésus Christ, avant de ressusciter,
tu as reposé trois jours en terre.
Et depuis ces jours-là, la tombe des hommes est devenue pour
les croyants signe d’espérance en la résurrection.
Au moment d’ensevelir … … (dire ici le prénom).
Nous te prions, toi qui es la Résurrection et la Vie :
Donne- lui de reposer en paix dans ce tombeau
jusqu’au jour où tu (le) (la) relèveras pour qu'(il) (elle) voie,
dans la clarté de ta face, la lumière sans déclin, pour les siècles des siècles. Amen !

49 – Prière litanique

Même s’il meurt avant l’âge, le juste trouvera le repos.
La dignité du vieillard ne tient pas au grand âge, elle ne se mesure pas au nombre des années.
Pour l’homme, la sagesse surpasse les cheveux blancs, une vie sans tache vaut une longue vieillesse.
Il a su plaire à Dieu, et Dieu l’a aimé; il vivait dans ce monde pécheur :il en fut retiré.
Il a été repris, de peur que le mal ne corrompe sa conscience, pour que le mensonge n’égare pas son âme.
Car les séductions faciles font perdre de vue le bien, et l’entraînement de la passion trouble un cœur innocent.
Arrivé au but en peu de temps, il a couvert une longue route.
Parce qu’il plaisait au Seigneur, celui-ci, sans attendre, l’a retiré d’un monde mauvais. Les gens voient cela sans comprendre; il ne leur vient pas à l’esprit que Dieu accorde à ses élus grâce et miséricorde, et qu’il veille sur ses amis.

50 – La voleuse

La mort est toujours une voleuse.
J’ai beau le savoir elle me surprendra toujours.

Je peux en parler, la mettre dans des mots, la prononcer en discours, l’écrire en livres je n’en saurai jamais rien.
La mort surviendra toujours au moment que je n’attends pas.

Même si j’en connaissais l’heure et le jour, elle restera inattendue.
La mort ne peut que dérouter non parce qu’on n’y est jamais prêt mais parce que c’est sa vocation : elle dé-route…
elle oblige à prendre une autre route, elle quitte la route des certitudes pour obliger à l’inconnu.

Les signes ont beau être annoncés jusqu’à en devenir évidents ma tête continue d’en refuser le deuil.

Je cache la mort comme on cache sa faute ou comme on cache sa peur ou ses malheurs.
Si je la cache aussi à l’autre c’est sans doute pour mieux pouvoir me la cacher à moi-même.

Je ne connais de ma mort que la mort de l’autre et la mort de l’autre commence par m’annoncer ma propre mort.

Je ressens comme une injure ceux qui devant la mort chantent  » magnificat  » ou  » alléluia « .

Il me semble qu’ils font les fiers devant la mort, il n’y a pas de conquérant devant la mort !

Au contraire, la mort est le ciel le plus profond de toute humilité.

La mort est cette fragilité qui bien au-delà de ses conquêtes fait la vraie grandeur de l’homme.

Ceux qui chantent ainsi à pleine joie devant la mort veulent dire qu’ils ont vaincu la mort, ils font seulement semblant de l’ignorer.

Seul Dieu a vaincu la mort.
La mort est un mystère, c’est le mystère même de l’homme et personne ne peut le lui voler, personne, pas même la religion, ni même la foi.

Quant à Dieu lui-même il a refusé de tricher avec la mort, il l’a faite sienne, il l’a épousée dans les larmes et le sang.

Jean Debruynne

51 – Un amour m’attend…

Ce qui se passera de l’autre côté,
quand tout pour moi
aura basculé dans l’éternité,
je ne le sais pas.
Je crois, je crois seulement, qu’un Amour m’attend.
Je sais pourtant
qu’alors il me faudra faire,
pauvre et sans poids,
le bilan de moi.
Mais ne pensez pas que je désespère.
Je crois, je crois tellement qu’un Amour m’attend.
Quand je meurs, ne pleurez pas ;
c’est un Amour qui me prend.
Si j’ai peur – et pourquoi pas ?
rappelez-moi simplement
qu’un Amour, un Amour m’attend.
Il va m’ouvrir tout entière
à sa joie, à sa lumière.
Oui, Père, je viens à Toi
dans le vent, dont on ne sait ni d’où il vient ni où il va,
vers Ton Amour, Ton Amour qui m’attend.

Mère Alice Aimée (1896-1976), carmélite

52 – L’aube est moins claire…

L’aube est moins claire, l’air moins chaud, le ciel moins pur ;
Le soir brumeux ternit les astres de l’azur.
Les longs jours sont passés ; les mois charmants finissent.
Hélas ! voici déjà les arbres qui jaunissent !
Comme le temps s’en va d’un pas précipité !
Il semble que nos yeux, qu’éblouissait l’été,
Ont à peine eu le temps de voir les feuilles vertes.

Pour qui vit comme moi les fenêtres ouvertes,
L’automne est triste avec sa bise et son brouillard,
Et l’été qui s’enfuit est un ami qui part.
Adieu, dit cette voix qui dans notre âme pleure,
Adieu, ciel bleu ! beau ciel qu’un souffle tiède effleure !
Voluptés du grand air, bruit d’ailes dans les bois,
Promenades, ravins pleins de lointaines voix,
Fleurs, bonheur innocent des âmes apaisées,
Adieu, rayonnements ! aubes ! chansons ! rosées !

Puis tout bas on ajoute : ô jours bénis et doux !
Hélas ! vous reviendrez ! me retrouverez-vous ?

Victor HUGO

53 – Soleils couchants

Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées ;
Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit !

Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d’argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.

Et la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S’iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu’il donne aux mers.

Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m’en irai bientôt, au milieu de la fête,
16 Sans que rien manque au monde immense et radieux !

Victor Hugo, Les Feuilles d’Automne

54 – La mort des pauvres

C’est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ;
C’est le but de la vie, et c’est le seul espoir
Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,
Et nous donne le coeur de marcher jusqu’au soir ;

A travers la tempête, et la neige, et le givre,
C’est la clarté vibrante à notre horizon noir ;
C’est l’auberge fameuse inscrite sur le livre,
Où l’on pourra manger, et dormir, et s’asseoir ;

C’est un Ange qui tient dans ses doigts magnétiques
Le sommeil et le don des rêves extatiques,
Et qui refait le lit des gens pauvres et nus ;

C’est la gloire des Dieux, c’est le grenier mystique,
C’est la bourse du pauvre et sa patrie antique,
C’est le portique ouvert sur les Cieux inconnus !

BEAUDELAIRE

55 – Tristesse

J’ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J’ai perdu jusqu’à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.

Quand j’ai connu la Vérité,
J’ai cru que c’était une amie ;
Quand je l’ai comprise et sentie,
J’en étais déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d’elle
Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu’on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d’avoir quelquefois pleuré.

Alfred de Musset

56 – Mon amour, si je meurs

Mon amour, si je meurs et si toi tu ne meurs pas,
Mon amour, si tu meurs et si je ne meurs pas,
Ne laissons pas la douleur étendre son territoire
Il n’existe pas de prolongement pareil au nôtre.
Poussière sur blé, sable sur sables
Le temps, l’eau errante, le vent vagabond
Nous a emportés comme des graines voguant sur l’eau.
Nous aurions pu ne pas nous rencontrer dans ce temps.
Cette prairie où nous nous sommes rencontrés,
Oh minuscule infini ! Rendons-la.
Mais cet amour, mon amour, n’est pas près de finir.
Puisqu’il ne connut pas de naissance
Il ne connaîtra pas de mort, il est comme un long fleuve,
Qui change seulement de terres et de lèvres.

Pablo Neruda